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l’épreuve. La rumeur du dehors avait éveillé l’attention du dedans. Ceux qui s’occupaient du soin des âmes, ne manquèrent pas de représenter à ce frère son inconséquence, et il fut invité à discontinuer ses relations avec le parti Newton, ou bien à rompre définitivement avec Bethesda. Mais il persista dans sa résolution, et sous prétexte de liberté de conscience, il préféra suivre le conseil de sa propre sagesse. Après plusieurs avertissements il fut invité à rendre compte de sa conduite devant l’église. Il refusa de s’y rendre n’ayant pas d’autre raison à donner que celle qui était connue de plusieurs frères. Une seconde réunion fut convoquée à son sujet, et comme il se trouvait encore absent, l’église, après en avoir délibéré solennellement devant Dieu, le suspendit de la cène. Un chrétien étranger qui était présent en cette circonstance, a exprimé l’opinion que c’était user d’une sévérité extrême envers un homme qui n’était que médiocrement coupable. Il faut convenir, en effet, que c’est une chose fort grave que de retrancher quelqu’un dont la conduite et la doctrine sont sans reproche. Nous avons cité ce cas particulier, comme nous pourrions rappeler bien d’autres faits, pour montrer que Bethesda a pris et maintenu une position bien tranchée depuis la publication du traité Newton.

On se serait attendu à ce que M. Alex. et ses amis eussent trouvé dans cette attitude ferme de Bethes-