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Nous ne craignons pas d’affirmer ici, qu’aucune assemblée, en Angleterre, ne s’est jamais donné la peine, comme celle de Bethesda, d’examiner et de délibérer au sujet de M. Newton. Aucune, si l’on excepte l’assemblée de Hereford, ne s’est réellement et sérieusement occupée, comme corps, des traités incriminés. Or, cette assemblée de Hereford qui s’est prononcée d’une manière si formelle dès le commencement, repoussant la circulaire de M. Darby, a continué de recevoir les membres de Bethesda. C’est donc un fait acquis que depuis la publication du traité de M. Newton, l’assemblée de Bethesda a cessé ses rapports de communion avec tous ceux qui, de près ou de loin, auraient favorisé l’erreur. Capitaine Woodfall qui, depuis sa visite à Plymouth, avait changé un peu de sentiment, quitta l’assemblée, non pas seulement à cause du jugement qui pesait sur lui, mais parce qu’il ne pouvait accepter le nouveau principe ou les règles adoptées par cette assemblée, « car, » dit-il, « de telles règles empêchent les chrétiens de Compton street (naguère Ebrington street) même de faire une demande pour être admis à la communion ». Cette plainte ainsi formulée fut partagée par un autre chrétien qui donna aussi sa démission.

On le voit, il y a eu un progrès bien marqué dans la marche des choses. Ci-devant, Bethesda recevait des chrétiens de l’assemblée d’Ebrington street