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une deuxième ou une troisième fois, il aurait été retranché conformément à cette parole de l’Apôtre : ii Thes. iii, 14, 15.

Il y en eut encore quelques uns qui quittèrent l’église pour former un nouveau camp. Aussi longtemps que Bethesda conserva sa position de neutralité, ces chrétiens qui paraissaient favoriser M. Newton tout en étant ennemis de sa doctrine, restèrent attachés au troupeau. Les frères de Bethesda dont l’amour et le zèle pour le Seigneur n’ont jamais été mis en question, malgré la négligence qu’on leur reproche, ces frères qui, pas plus que d’autres, ne pouvaient souffrir que leur Sauveur fût déshonoré par des doctrines mensongères, se montraient maintenant autant décidés qu’ils avaient été indécis auparavant. C’était, d’un côté, le sentiment du devoir, et de l’autre, la force des circonstances qui les faisaient marcher dans une voie où ils eussent peut être bien fait d’entrer plus tôt. Ils eurent, il est vrai, la douleur de perdre plusieurs membres intéressants qui se tournèrent, les uns du côté de M. Darby, les autres du côté de M. Newton, mais toutefois, ils calmèrent bien des anxiétés, et eurent la joie de voir un bon nombre de chrétiens de différents endroits qui semblaient leur avoir retiré leur confiance pour un temps, revenir ensuite auprès d’eux et leur tendre une main cordiale et fraternelle.