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L’a-t-on fait ? Si c’est à la condition que deux ou trois s’accordent pour demander quelque chose que Dieu veut exaucer, il aurait fallu au moins s’accorder sur ce point.

Quoiqu’il en soit, les communications entre l’assemblée dite de Bethesda et celle de Ebrington street (Plymouth) devinrent toujours moins fréquentes. Les frères qui avaient quelque responsabilité, sentaient qu’il était de leur devoir de veiller avec une scrupuleuse attention à ce que le mal, sous une forme quelconque, ne fît invasion au milieu d’eux. Si, d’un côté, ils ne devaient pas souffrir le levain de la fausse doctrine, de l’autre, ils avaient à se mettre en garde contre le levain du pharisaïsme qui commençait à travailler chez quelques uns. Toutes leurs difficultés auraient été vaincues, tous leurs petits débats auraient eu une heureuse issue si l’on n’eût fait intervenir des gens du dehors pour régler leurs affaires. Seulement quatre chrétiens étaient suspects aux yeux de quelques uns ; mais ce furent des personnes d’une autre localité, si nous sommes bien informés, qui osèrent les accuser de faire de la propagande Newtonienne parce qu’ils ne craignaient pas de se dire les amis de M. N. Ils pouvaient avoir lu le traité incriminé, et n’y avoir, pas aperçu l’erreur ou la somme d’erreur que d’autres y ont découverte. Ils devinrent ainsi un sujet d’inquiétude et de trouble, tellement qu’on résolut de leur faire subir