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Müller et celui de beaucoup d’autres était que M. Newton reviendrait complètement de son erreur, ou bien qu’il exprimerait sans ambiguïté ses idées dans le nouveau traité qu’il devait faire paraître, afin que l’on sût à quoi s’en tenir. Mais comme le dit M. Trotter à la page 18 de son rapport, « la fausse doctrine n’était pas la seule chose en question, » et il parait même qu’elle n’était pas la principale. Le reproche que M. Darby fait à M. Müller dans sa circulaire du 26 Août, c’est d’avoir ainsi exprimé franchement et publiquement sa conviction « sans s’être informé auprès de ceux qui n’étaient point satisfaits de la rétractation de M. Newton. » Au moins ne pouvait-il pas lui reprocher d’avoir observé le divin précepte de « l’amour qui croit tout et espère tout. » Assurément, George Müller et ceux qui lui sont associés ne sont pas infaillibles. Aussi n’ont-ils jamais prétendu l’être ; mais ils sont des hommes de foi et de prière, ils emploient à l’œuvre d’évangélisation un temps que d’autres consacrent à la dispute. Ils croient avec raison qu’il n’est pas toujours nécessaire d’avoir le sabre à la main pour guérir ou même sonder les opinions d’autrui.

Les hommes qui se sont usés dans la carrière des armes, n’ont pas horreur du sang versé, et il sem-

    erreur sur un point et retira ses traités pour les examiner de nouveau. » (Voir le Rapport de M. Trotter p. 17.)