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autorité, et non pas comme les scribes », s’il lui arrive dans une occasion de prendre la verge pour chasser du temple ceux qui venaient le profaner, c’est du moins contre les coupables qu’il dirige ses coups et fait entendre ses menaces. M. Wigram a cru être bien inspiré dans ses démonstrations, il a eu sans doute ses admirateurs et ses imitateurs, mais il faut être singulièrement prévenu en sa faveur ou même aveuglé par l’esprit de parti pour ne pas reconnaître que ses procédés à l’égard de cette lettre ne sont ni charitables, ni justes, et s’il y a une rétractation et une confession à faire, c’est bien à lui qu’il faut la demander.

Nous avons dit que la formule des dix, écrite pour la circonstance, avait pour but, non pas de restreindre le libre examen, comme quelques uns ont bien voulu le dire, mais de détruire le mauvais effet produit par l’esprit de défiance qui travaillait comme le levain dans la fine farine. C’est le 29 juin que l’église comme corps fut appelée à apprécier les raisons alléguées par les anciens. Il y en eu, cependant qui, n’étant pas satisfaits, cherchèrent à détourner le but de la réunion afin d’engager l’assemblée à se prononcer sur le mérite des traités de M. Newton. Le moment n’était pas venu pour cela. Il n’y avait pas lieu, en effet, de s’ériger en tribunal pour examiner, en l’absence de leur auteur, des idées que l’on sait être mal conçues, mal débitées et diverse-