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prudentes de M. Alexandre. L’assemblée en fut généralement satisfaite et y donna son adhésion. Mais il n’en fut pas de même de quelques uns du dehors qui, au lieu de voir dans cette lettre une simple forme de jugement dans une affaire locale, voulurent y voir une question de principes, et une question qui devait être désormais le grand cheval de bataille des frères exclusifs. M. Wigram qui, comme on le sait, s’était montré partie agressive contre M. N. dans la première affaire qui avait eu lieu à Plymouth, M. Wigram, l’intime ami de M. Darby, s’empara de la lettre des dix, et, sans demander l’avis de ces derniers, la fit imprimer, la publia et la commenta à sa manière. Il fallait poursuivre à outrance Bethesda, et M. Wigram trouva dans un morceau de papier tombé entre ses mains un prétexte pour intenter un procès, non pas à un homme, ni à une église, mais à toutes les assemblées qui de près ou de loin auraient donné la main d’association à celle de B., qui déjà depuis longtemps ne figurait plus sur le catalogue des frères. Le nombre de ces églises qui sont ainsi frappées de réprobation et exclues de la communion de M. Wigram, si nous sommes bien informés, compose la majorité des frères. Un pareil acte de sévérité, un tel excès de zéle pour l’honneur de Christ est sans exemple dans l’histoire de l’église chrétienne. On ne voit rien de semblable dans la conduite de notre Sauveur. Celui qui parlait et agissait « avec