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sions, aurait attendu, et aurait compris de même que « l’héritage pour lequel on se hâte trop du commencement, n’est point béni sur la fin. » (Prov. xx 21.) En restant dans l’assemblée pour y protester au besoin (ce qu’il n’a pas fait) c’eut été faire faire un pas aux frères ; en se séparant et prenant une attitude agressive, c’était les forcer à se justifier. D’ailleurs, cette lettre de M. Alex., par les insinuations qu’elle renferme, ne pouvait manquer de produire un très-mauvais effet sur les âmes.

Il s’agissait maintenant de rassurer les esprits inquiets et de faire disparaître les injustes soupçons qui planaient sur le compte des frères qui avaient coutume de porter la parole dans les assemblées. À cet effet, on convoqua une réunion d’église (church meeting) où les frères dirigeants, au nombre de dix, eurent à s’expliquer sur leur conduite vis-à-vis de M. A., et enfin à dire pourquoi ils n’avaient pas cru devoir obtempérer à la demande de ce frère. Cette explication fut écrite et lue au lieu d’être donnée verbalement dans l’assemblée. La forme de cet écrit ne portait point le caractère d’un document essentiel, bien qu’il pût servir à sauvegarder la réputation de ces dix frères qui étaient mal compris et mal jugés. Rappelons-nous donc que, dans cette lettre des dix, il ne s’agit point d’un exposé de principes, mais bien d’une explication pure et simple qui pouvait être considérée comme une réponse aux accusations im-