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ses amis. Or, il n’a pas toujours été bien renseignés il n’a pas toujours pesé ses expressions, ni bien calculé la portée de ses actes. Ces mesures rigoureuses, ces démarches précipitées, cette agitation intérieure qui se traduit dans les actes, nous feraient croire qu’il souhaitait de voir le triomphe de sa propre cause bien plus que celui de la vérité.

L’assemblée de Bethesda avait sa discipline, et nous ne comprenons pas de quel droit M. Darby voudrait lui imposer la sienne. Il faut, de plus, se rappeler que depuis la division de Plymouth cette assemblée ne rentrait plus dans le cadre des gatherings, c’est-à-dire des réunions légitimes. M. Darby ne la fréquentait plus, et ne la considérait que comme une église indépendante. Dès lors, pourquoi vouloir exiger d’elle ce qu’il n’avait pas même le droit d’exiger des siens ? Il y a en Angleterre des églises indépendantes qu’on sait n’être pas très pures quant à la doctrine ; et cependant nos frères exclusifs ne font aucune difficulté de recevoir de leurs membres quand il s’en présente. La position de neutralité qu’avait assumée jusqu’ici, l’église dite de Bethesda lui donnait ce caractère d’indépendance que l’on reconnait à d’autres congrégations. Il fallait donc agir avec elle sur le même pied. Pour peu qu’on y réflechisse