Page:Estéoule - Le plymouthisme d’autrefois et le darbysme d’aujourd'hui.djvu/53

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sont aujourd’hui d’incessants efforts auprès des membres de Bethesda pour nier que M. N. eût des erreurs, ils expliquent et justifient ses doctrines de manière à rassurer les esprits inquiets, ce qu’ils font avec succès. » C’est une assertion hardie comme tant d’autres, mais que M. Darby n’a jamais pu prouver. Aussi, lorsque le public indigné lui a adressé des remontrances, il a eu au moins le bon sens de retirer sa circulaire ; mais la fausse impression déja produite par un écrit sorti de sa plume, et imprimé par d’autres que par lui, devait passer de l’un à l’autre, et suivre son chemin jusque sur notre continent. Du reste, nous aurons à signaler plus loin d’autres écarts également fâcheux et qui font plus que contrebalancer les manquements de Bethesda, en supposant que les reproches faits à cette église soient fondés.

Mais est-ce que l’indifférentisme dont on a voulu accuser les quelques frères dont nous avons parlé plus haut, constitue un délit, et s’ensuit-il que ce délit doive être mis à la charge de toute une assemblée ? Jusque là il n’y avait rien qui les obligeât à prendre d’autres mesures plus rigoureuses que celles qu’ils avaient adoptées contre M. N. et son parti. Pour eux, ce n’était pas absolument nécessaire qu’une assemblée de 700 personnes s’érigeât en tribunal pour juger un homme dont l’entrée lui était désormais interdite, de même qu’à ses adhérents. Nous croyons cependant que la chose aurait pu se faire