Page:Estéoule - Le plymouthisme d’autrefois et le darbysme d’aujourd'hui.djvu/51

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sage mesure, mais qui ne devait calmer que momentanément l’inquiétude de quelques uns parce que l’esprit d’antagonisme qui se réveillait ailleurs, ne pouvait pas s’en accommoder. À l’égard des personnes qui, à Bristol, étaient considérées comme des amis de M. Newton, elles furent pleinement justifiées par ceux là mêmes aux yeux desquels elles avaient paru un instant suspectes quant à l’intégrité de leur foi. Il n’y avait donc pas lieu de procéder à leur égard par voie de discipline. Mais tous n’étaient pas également satisfaits. Un nommé M. Alexandre voulait que le traité fut jugé publiquement par l’assemblée, et que M. Newton fut déclaré coupable de toutes les erreurs qui lui étaient imputées. Sans doute que M. A. croyait très sincèrement que c’était la meilleure manière de fermer la porte à l’erreur ; mais d’autres n’en jugeaient pas de même, et ne crurent pas devoir satisfaire à ses exigences. Toutefois, ces frères laissèrent le champ parfaitement libre, c’est-à-dire que M. A. était autorisé à prendre lui même l’initiative dans cette affaire, et il fut même invité par quelques uns à soumettre ses scrupules à l’assemblée. Personne ne lui a jamais contesté le droit de parler et de protester dans l’assemblée selon ses convictions. Mais non, il prit le parti de se retirer sans même en prévenir l’église si ce n’est par une circulaire qu’il fit paraître ensuite. À la vérité, cette méthode que l’on avait cru praticable à Plymouth,