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trouve par fois une secrète satisfaction à voir un ennemi tomber dans le précipice. C’est ainsi encore qu’au milieu du bruit confus de la discorde et des voix qui s’accusent, on ne discerne pas cette parole qui dit : « Toi, mon ennemie, ne te réjouis point sur moi ; si je suis tombée je me relèverai ; si j’ai été gisante dans les ténèbres, l’Éternel m’éclairera, » (Mich. vii, 8.)

Le traité incriminé devait donner lieu à une procédure telle qu’il n’en exista jamais de semblables dans les anales du christianisme. Il fut la cause de nouvelles agitations et de nouveaux déchirements, même dans les localités où M. Newton n’avait aucune influence. Le public n’y avait pas encore prêté toute son attention, et n’avait par conséquent pas pu former son jugement sur la nature et le caractère de la doctrine enseignée par M. N., lors que l’assemblée de Bethesda (Bristol) fut invitée à s’associer au nouveau parti pour combattre l’erreur, sous peine d’être accusée d’infection ou de faire pacte avec le diable et d’être excommuniée comme telle. Nous disions tout-à-l’heure que cette assemblée n’avait point pris part aux premiers débats qui avaient eu lieu à Plymouth, et que plusieurs de ses membres, instruits de ces affaires étaient loin d’approuver la conduite de M. Darby. Et maintenant qu’une nouvelle question se présente et s’agite passionnément, ils hésitent à s’en occuper pour des mo-