Page:Estéoule - Le plymouthisme d’autrefois et le darbysme d’aujourd'hui.djvu/46

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de faire la guerre, devait lui susciter tant de difficultés. Quoique nos sympathies n’aient jamais pu se concilier avec son caractère personnel non plus qu’avec ses vues particulières, nous sommes loin cependant d’accepter le sombre tableau que M. Darby nous en donne. Ainsi, il nous le représente comme un homme irritable et fâcheux, et si nous devions nous en rapporter à son « Exposé des faits », nous le verrions en quatre ou cinq circonstances parler ou agir avec « grande colère » et « grande violence. » (Voy. pages 26, 30, 31, 52, etc.)

Les tendances cléricales de M. Newton étaient trop sensibles pour ne pas faire contraste avec les dispositions de ceux qui auraient voulu tout niveler. (Il ne faut pas oublier les deux tendances ou systėmes opposés que M. Darby avait déjà signalés à la page 18.) Ces esprits, d’ailleurs trop susceptibles et sans respect pour les convenances, ne se soumettaient pas volontiers aux lois arbitraires qu’on voulait leur imposer. Soupirant depuis longtemps après un nouveau régime, ils provoquèrent le mouvement et se mirent à la disposition de M. Darby qui, prenant occasion de toutes ces misères et profitant de tous les avantages de sa position, porta le trouble dans les consciences. Plus habile à découvrir le mal qu’à y porter remède, il connut le secret que d’autres ignoraient. Mais tandis qu’il exposait le plan de son adversaire, (« une œuvre direct de Satan ») il ne lais-