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nir jusqu’à ce qu’on eût fait des efforts pour amener une investigation ouverte sur toute l’affaire en mettant l’accusé et l’accusateur en présence. » (Voy. la lettre de M. Trotter, page 8.) On le voit, il s’agissait de mettre en présence l’accusé et l’accusateur pour décider encore une fois du sort de l’assemblée. Il fallait retenir. M. Darby à Londres ; sa présence était indispensable pour produire un nouveau schisme, et c’est ce qui arriva. Du reste, on pouvait s’y attendre, car les homme influents, M. Wigram et autres qui, à Plymouth, avaient décidé M. Darby et s’étaient les premiers exclus de la communion de M. Newton, ne souffriraient pas d’avantage la présence de celui-ci dans une assemblée de Londres. Mais en lui fermant l’accès, en lui opposant une barrière, les personnes prévenues contre lui, l’obligeaient nécessairement à faire une réunion à part, car il avait là ses amis comme M. Darby avait les siens ; et ainsi, au lieu d’applanir les difficultés, on ne faisait que les multiplier. En général, les « frères » étaient habitués à regarder Darby et Newton comme des colonnes et des flambeaux dans l’Église. On peut dire, en effet, que ce sont des hommes supérieurs à beaucoup d’autres par les dons naturels qu’ils possèdent et les connaissances qu’ils ont acquises par l’exercice de leur intelligence. Néanmoins, ils nous ont prouvé, dans ces affaires de Plymouth, comme ils l’ont démontré par la suite, qu’ils ne sont pas infaillibles. « Malheur