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l’opinion de quelques uns, M. Newton aurait voulu maintenir la paix à tout prix ; selon d’autres, c’est lui qui a fait la déclaration de guerre à M. Darby. Il y avait en tout cas cette différence que le premier faisait la guerre sans la déclarer, ou même sans paraître décidément aggressif. Il y a une foule de détails qu’il serait trop triste et trop long à raconter touchant cette affaire. Il nous suffira de dire que la division s’est accomplie dans les circonstances les plus fâcheuses. M. Darby, à qui l’on attribue l’honneur de cette victoire, si victoire il y a, fut secondé par M. Wigram, sir A. Campbell, M’c Adam et autres dont la présence en ce moment avait été jugée nécessaire à Plymouth.

M. Newton avait été dénoncé comme un usurpateur dans l’église, et l’on ne manqua pas de tirer parti de toutes les récrimination des personnes auxquelles il n’avait pas su plaire. L’on prit à tâche de rassembler tous les faits qui pouvaient être mis à sa charge, mais qu’un examen plus attentif et surtout plus impartial aurait pu faire militer en sa faveur. Enfin, on n’épargna aucune peine pour donner au délit un caractère tel qu’il a été appelé : Une œuvre directe de Satan. Nous ne suivrons pas ici M. Darby dans sa longue narration. Une chose nous frappe cependant : c’est que ce document qui compte quatre-vingt bonnes pages d’impression, a dû lui coûter, si non un effort de mémoire, au moins un certain