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l’état de l’assemblée se trouvait plus mauvais que jamais. Au dire de M. D., les formes du cléricalisme y remplaçaient l’action du St. Esprit, ce qui est vrai jusqu’à un certain point ; en conséquence, il ne prenait que rarement part aux actes du culte : « c’est à peine s’il pouvait y prier quelque fois ». À coup sûr, son silence presque absolu dans une pareille assemblée n’était pas de nature à rassurer les mécontents, ceux-là surtout qui faisaient plus de cas de son ministère que de tout le reste. Mais ce qui devait paraître étrange, et ce dont quelques uns auraient pu même s'offenser, c’est qu’il affectait de s’asseoir parmi ceux qui occupaient les bancs de derrière dans le but, sinon de s’effacer, au moins de faire contraste avec les conducteurs qui avaient ordinairement leur siège près de la table. C’est dans sa « Narration des faits » qu’il faut voir comment il parle de lui-même et de ceux qui occupaient les premières places. (Voy. page 18.) Et puis on appellera cela simplicité ! Quant à nous, nous ne saurions qualifier de ce nom une pareille conduite. Nous ne voudrions pas dire que par une modestie feinte M. D. ait voulu attirer spécialement les regards sur lui, et par là, se donner plus d’importance ; mais nous n’oserions pas non plus condamner ceux qui occupaient habituellement les premiers sièges quoique nous objections à tout ce qui ressemble à une présidence de forme. Nous convenons, du reste, que M. D. avait