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versés que l’on insistait le plus et que l’on revenait sans cesse. Le règne de l’Anti-Christ fut pendant très-longtemps pour les frères de Plymouth, le thème de la plupart de leurs conversations et de leurs débats. Il y avait là des docteurs en assez grand nombre qui étaient encouragés par l’attention que leur prêtaient leurs auditeurs. Cependant plusieurs d’entr’eux manquaient de liberté. M. Newton avait pris un tel ascendant sur eux que personne n’osait rien dire en sa présence. Nous connaissons des hommes fort respectables, ceux là même dont la présence et l’action contribuèrent le plus au réveil dans la ville de Plymouth, qui se sont gênés ensuite au point de cesser toute relation avec les frères de cet endroit. Les uns y voyaient la prospérité et l’abondance, tandis que les autres n’y voyaient que pauvreté et misère. Quoi qu’il en soit, cet état de choses ne devait pas durer longtemps.

C’est en 1845 que M. Darby quitta la Suisse pour se rendre en Angleterre. Il nous apprend lui-même qu’il alla directement à Plymouth où une lutte devait s’engager entre lui et M. Newton et se terminer par une scission. C’était une chose résolue d’avance. Déjà dans sa dernière visite à Plymouth, M. Darby avait témoigné de son mécontentement parce qu’il se sentait gêné dans les assemblées. Il dit lui-même s’en être plaint à M. Harris qui le reprit à ce sujet. (Voy. « Narrative of facts », par M. Darby.) Maintenant