comme c’est ordinairement le cas, allaient plus loin que le maître. De temps en temps ils laissaient échapper des paroles imprudentes : c’étaient des reproches amers, et les gestes même témoignaient du dépit que l’on avait pour celui-ci ou pour celui-là. Ainsi, nous avons entendu des personnes critiquer à l’excès les ouvrages de M. Darby. Une sœur entre autres, qui était passablement imbue des idées de M. Newton, se permit de dire en parlant des Notes de M. Darby sur l’Apocalypse, que l’auteur devait dormir quand il les a écrites. De son côté, M. D., par une de ces expressions qui lui sont familières, laissait percer de temps à autre le fond de sa pensée. Il suffisait, par exemple, qu’un homme partageât les sentiments de M. Newton pour qu’il en conçut une très mauvaise opinion. Il ne pouvait en parler autrement que comme d’un « Gendarme », « un agent actif de » M. N. Il fit un jour éclater son indignation contre le traducteur des « Pensées sur l’Apocalypse ». Il écrivit à son sujet une longue lettre qui par son langage déjà, témoigne d’une absence complète de charité. Son but était évidemment de mettre M. C. en guerre avec ses amis. Nous en avons vu les tristes effets. Ce manque de sobriété dans le jugement de plusieurs, ce manque de modération dans leurs discours, ne pouvait que faire naître et entretenir dans les esprits des rancunes perpétuelles. Ajoutez à tout cela que c’est sur les points contro-
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