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ment dans les principes. C’est lorsqu’ils voulurent avoir égard chacun à ses intérêts particulier, que les « Frères » se placèrent sur une pente qui devait les conduire à leur ruine. Ceux qui avaient suivi leurs progrès avec sollicitude auraient été en droit de leur dire : « Vous courriez bien, qui est-ce qui vous a arrêtés pour que vous n’obéissiez plus aux préceptes de l’amour ? » Ils agissaient comme si la recommandation de Joseph à ses frères ne les eût pas regardés. « Ne vous querellez point en chemin. » La différence d’opinion sur certains points touchant les prophéties non accomplies, amena d’abord de sérieuses discussions entre les conducteurs et ceux qui s’occupaient spécialement de ces sujets. Deux systèmes d’interprétation qu’il était impossible désormais de confondre ou de concilier, furent représentés par MM. Darby et Newton qui s’exercèrent pendant longtemps à se combattre réciproquement, mais à la sourdine, et seulement sur le terrain de la prophétie. L’un et l’autre ont écrit sur le livre de l’Apocalypse, et chacun a eu ses partisans. Bien que nous ne soyons pas de ceux qui considèrent la prophétie ou toute autre vérité enseignée dans l’Écriture comme non essentielle, nous croyons cependant qu’à Plymouth on s’occupa trop exclusivement de la prophétie, tandis que les grandes vérités du salut furent négligées. La concentration de l’esprit sur un point particulier nous fait donner dans une direction qui nous éloigne plus ou moins du vrai but. Or, l’expérience a