Page:Estéoule - Le plymouthisme d’autrefois et le darbysme d’aujourd'hui.djvu/24

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de leur répondre. Ce n’était pas dans un esprit de controverse ou par zèle amer qu’ils auraient répondu aux objections qui leur auraient été faites, mais en exposant simplement des vérités importantes qui étaient généralement méconnues ou négligées. Un bon nombre d’excellents petits traités dont plusieurs ont été traduits en notre langue, furent répandus et lus avec fruit. Il parut aussi dans le temps « Words of Truth », le « Christian Witness » et d’autres publications du même genre qui renferment de précieuses vérités. Il faut avouer, cependant, que l’action devait avoir plus de force et exercer une influence plus salutaire que les traités ou les discours les mieux écrits. Pour s’en convaincre on n’a qu’à se reporter aux temps primitifs de l’Église. Les Apôtres écrivaient moins et ils agissaient davantage. De là vient que l’on a donné au récit de St. Luc le nom de « Actes des Apôtres », bien qu’on puisse en même temps considérer son livre comme une histoire, ou même comme un traité de théologie.

Un réveil religieux porte toujours son caractère suivant l’époque et le lieu où il s’opère. Outre la piété qui était incontestablement le côté le plus saillant comme aussi le plus réjouissant des Frères, il y avait une intelligence qui les distinguait, surtout dans les sujets prophétiques. Il se tenait parmi eux des réunions spéciales où l’on s’occupait de la Prophétie. Les instincts religieux étant ainsi excités, il s’organisa pour ainsi dire, une nouvelle académie populaire