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posant qu’il y eût négligence de leur part, là ou ils n’avaient aucune raison plausible à donner, cette négligence eut été considérée comme une chose de mauvaise augure, et l’abandon des saintes assemblées comme une infraction à ce commandement de l’Apôtre : « Ne quittant point notre assemblée » etc. (Hébr. x, 25.)

On a donc vu à Plymouth une Église florissante comme on n’en vit peut-être jamais dans les siècles précédents. C’était comme un nouveau réveil qui s’opéra dans l’espace de quelques années et qui devait fournir un point d’appui, et donner même une direction particulière à celui qui s’opérait en même temps sur notre continent. Le témoignage rendu par cette assemblée pouvait avoir ses contradicteurs. Les frères trouvèrent plus d’un antagoniste, surtout dans le corps ecclésiastique qui voyait chaque jour quelque nouveau confesseur sortir de ses rangs, et qui, par cette raison même, devait perdre considérablement de son influence. Or, la bonne harmonie qui avait régné jusque là parmi les frères, les sacrifices que la plupart d’entre eux avaient bien voulu s’imposer pour la gloire de Dieu, les conversions opérées par leur moyen comme un sceau que Dieu ajoutait à leur témoignage, tout cela était déjà suffisant pour réduire au silence leurs adversaires. Si, parmi ces derniers, il s’était trouvé quelqu’un d’assez hardi et habile pour oser les attaquer dans ses écrits, il y avait aussi parmi les « Frères » des hommes capables