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prévenaient les uns les autres par honneur, » et chacun s’employait au bien de ses frères suivant ses capacités. Les pauvres étaient visités et secourus, et chacun s’empressait de donner ses soins aux malades qui se seraient trouvés dans sa circonscription. Les plus forts exerçaient le support envers les faibles. Ils travaillaient tous de concert et chacun en particulier, sans ostentation, pour l’avancement de la vérité au milieu d’eux et partout ou ils pouvaient exercer leur action. Tandis qu’ils n’étaient point paresseux à s’employer pour autrui, tandis qu’ils « étaient fervents d’esprit, servant le Seigneur, » personne n’eut osé dire : « Suis-je le gardien de mon frère, moi ? » (Genèse, iv.) Sans doute que tous ne fonctionnaient pas de la même manière ; chaque membre avait sa sphère d’activité et conservait sa liberté d’action ; néanmoins « un seul et même Esprit opérait toutes ces choses, distribuant à chacun ses dons comme il voulait. » (1 Cor. xii, 11.) L’unité se trouvait dans la diversité. L’esprit de secte était banni du milieu d’eux, et personne ne se serait avisé de traiter avec mépris ou même avec indifférence un autre chrétien qui n’aurait pas partagé leurs vues. Le cercle de leur sympathie s’élargissait en raison de l’influence qu’exerçaient sur leur cœur les vérités bénies que Dieu leur avait révélées. Ils comprenaient facilement que Christ doit être au centre de toutes les affections et de toutes les pensées de ses rachetés comme aussi la source de toute leur joie. Chaque