Page:Estéoule - Le plymouthisme d’autrefois et le darbysme d’aujourd'hui.djvu/20

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

lui-même, Christ ne parait que plus admirable et l’action divine plus sensible et plus efficace. Si le cadre que nous nous sommes tracé n’était pas si limité, nous pourrions citer de beaux traits de dévouement de ces chrétiens du réveil ; et certes, s’il est triste et pénible d’avoir à signaler par fois les imperfections de l’homme et les écarts auxquels il se laisse entraîner, l’esprit trouve néanmoins une véritable douceur à faire remarquer les belles qualités et la bonne conduite de ceux qui savent se rendre digne de l’estime publique.

Les dons étaient reconnus, disions-nous, et librement exercés parmi ces frères de Plymouth. Pendant un certain temps ils furent passablement concentrés. C’est là, du moins, l’opinion de quelques uns. L’attention et les efforts de ces hommes que Dieu avait choisis pour commencer et continuer l’œuvre, se portaient généralement sur un même point. Mais plusieurs sentirent la nécessité de se répandre pour porter au loin le flambeau de la foi que Dieu leur avait confié. Ils se dispersèrent donc et allèrent travailler dans d’autres portions de la vigne du Seigneur. Dieu était avec eux. Quant à ceux qui formaient à Plymouth le camp de l’Éternel, ils croissaient journellement en nombre et nous pouvons ajouter qu’une grande grâce était sur eux. (Act. iv, 35.) Ils n’avaient pas besoin de fonder des hôpitaux ni d’instituer un presbytère parmi eux ; ils n’avaient pas non plus besoin de nommer des diacres. « Ils se