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dicieux nous ont retracé de cette période de leur histoire avec le récit contenu dans Act. iv, 32-37.

Que l’on ne confonde pas ici deux classes de chrétiens qui se sont produites à la même époque, et qui se sont également distinguées par leur dévouement et leurs lumières sur des sujets prophétiques. C’est à tort que l’on a voulu assimiler « les Frères » aux convultionistes ou visionnaires dont la secte a pris naissance sous Irving qui vivait alors en Écosse. Les premiers n’ont point eu la prétention de rien organiser par eux-mêmes ; ils ne se sont point donné pour mission, comme les disciples d’Irving, de rétablir l’Église déchue. La piété de ces hommes qui nous ont donné un si bel exemple à suivre dans la voie du renoncement, était une piété calme et nourrie de foi en la Parole de Dieu ; leurs vues étaient assez larges et leurs cours assez simples pour reconnaître l’église, des membres de l’église, ailleurs que chez eux. Enfin, ils différaient essentiellement des autres en ce qu’ils ont refusé toute espèce de titres honorifiques et n’ont jamais voulu admettre aucune hiérarchie ecclésiastique.

Mais de ce qu’ils ont secoué le joug de l’homme, et de ce qu’ils se sont formellement opposés aux prétentions cléricales, s’ensuit-il qu’ils reniassent tout principe ecclésiastique, ou qu’ils manquassent de respect et de zèle pour ces règles de l’Écriture qui prescrivent les mesures d’ordre à observer dans