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devait y avoir parmi eux des infirmités et des faiblesses ; mais la charité était là dans toute sa force et sa fraîcheur, pour supporter et couvrir, pour reprendre, corriger et guérir. La volonté propre avait un frein, la rebellion du cœur était facilement vaincue, et les esprits les plus raides, sous la discipline du St. Esprit, savaient se prêter aux circonstances, ou mieux encore, se courbaient sous le joug de Christ. Ils parlaient et agissaient dans la liberté de l’amour. Sainte et précieuse liberté que celle-là ! « Où est l’Esprit de Christ là est la liberté ». C’est ainsi que en suivant la vérité avec la charité, ils croissaient en toutes choses en Celui qui est le Chef, savoir : Christ. » (Éph. iv, 15.)

Ceux qui avaient si bien commencé à Plymouth, furent donc des marque visibles de l’approbation du Seigneur. L’œuvre prit de l’extension ; les disciples de la Parole virent leur témoignage porter du fruit. Non seulement ce groupe de chrétiens dont nous venons de parler devint nombreux, mais des réunions du même genre se formèrent et se multiplièrent en divers pays, d’abord en Angleterre, ensuite sur le continent. Plusieurs de ceux qui furent témoins d’un pareil succès, pourraient, au besoin, attester les faits qui sont portés à notre connaissance et dont nous ne donnons ici qu’un faible aperçu. Ces temps d’heureuse mémoire sont passés, mais nous tenons à les rappeler. C’est surtout à cette intéressante Église de Plymouth que nous devons arrêter notre attention pour le moment.