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mais autour de Jésus et de sa Parole. Ils connaissaient par expérience la source de toute véritable bénédiction, et c’est avec raison qu’ils se prévalaient de cette magnifique promesse : « Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux ». (Matt. xviii.) La présence du St. Esprit dans l’Église était reconnue, comme principe, au milieu d’eux, et se trouvait être suffisamment constatée par les bénédictions qu’il plaisait à Dieu de répandre dans leurs assemblées. Affranchis du Seigneur, et participants d’un sacerdoce d’autant plus glorieux qu’il est tout spirituel, ils rendaient librement et joyeusement à Dieu le culte qui lui appartient, « L’amour fraternel » n’était point alors pour eux une expression banale ou un mot vide de sens. Jésus faisait constammant le sujet de leur cantique, car il était réellement « leur trésor et leur vie ». S’il leur arrivait de parler des uns ou des autres, ce n’était point pour faire de la médisance. Ce qui les caractérisait était tout autre chose que l’esprit d’envie ou l’amour de la vaine gloire. Ils comprenaient que tout, dans la famille de Dieu, doit être subordonné au grand principe de l’amour, et ne reconnaissaient d’autre autorité que celle que donne la Vérité. Les différences de vues sur des questions non essentielles, et même sur la prophétie qui faisait alors le sujet de leur étude spéciale, n’étaient point un obstacle à l’édification. C’était pour eux l’âge de l’enfance, et parce qu’ils étaient encore à l’état d’enfance, comme Église