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tous. C’est au point que plusieurs d’entr’eux auraient voulu que notre frère eût agité la question au sein de l’assemblée ; ils n’ont pas hésité à rompre le pain avec lui dans cette paisible retraite où nous aurions aussi voulu entendre « les adieux d’un mourant ». On ne peut rendre une assemblée responsable d’une faute commise par ses conducteurs, et nous ne nous en séparerions que lorsqu’il serait démontré qu’elle est essentiellement sectaire. Les réunions qui tendent le plus vers l’anarchie, suivent, sans doute, une pente dangereuse, mais ne méritent pas pour cela le reproche qu’on leur fait d’être Darbystes. Un frère habitant une localité passablement remuée par les Darbystes (il faut bien les appeler ainsi puisqu’ils l’aiment tant), a passé comme nous par de douloureuses expériences. Voici ce qu’il dit à cet égard : « Ce qui m’afflige d’une manière particulière, c’est que les Darbystes sont tellement reconnus pour sectaires (et hélas ! les frères ici ne l’ont que trop montré dans beaucoup d’occasions) qu’il est impossible d’avoir accès auprès des âmes, même mondaines, pour l’œuvre de l’évangélisation. Et cependant, chose assez singulière ; M. Darby a peu ou point d’influence au près de la plupart des frères ici. Ayant en horreur l’esprit de domination manifesté par M. Darby et les siens, ils courent à l’autre extrême et tombent plus ou moins dans ce que l’Écriture appelle l’iniquité, (anomia), l’indépendance de tout. Les fruits d’un