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miers rassemblements de chrétiens pour publier la grâce de l’Évangile (aujourd’hui nous publions notre honte), et demandons-nous ce qu’aurait dit M. Darby lui-même de toutes ces affaires ? Nous avons rappelé quelques unes de ses paroles comme nous pourrions en citer bien d’autres qui montrent quels étaient alors ses sentiments. Mais aujourd’hui que le nom de M. Darby s’est popularisé, les choses ont bien changé. Ce qui, pour lui, eut été jadis un opprobre, il peut bien le considérer à présent comme un hommage rendu à son caractère ; et ceux qui répudiaient autrefois le nom de « Darbyste », s’en couvriront aujourd’hui comme d’un bouclier de défense. Un nom de secte doit avoir quelque charme pour le sectateur lui-même, autrement pourquoi s’en servirait-il ? — « Nous autres, Darbystes, nous croyons etc. » C’est en ces termes que M. Darby parlait il y a quelque temps devant plusieurs personnes à Lausane. Mais ceci n’est qu’une remarque incidentelle entre beaucoup d’autres que nous pourrions faire. Il ne peut pas toujours se contenir, il laisse souvent échapper des expressions qui font voir qu’il ne peut pas souffrir que le nom de son adversaire figure à côté du sien, surtout si cet adversaire est un homme remarquable par sa piété, sa foi et ses connaissances. Voici, par exemple, ce qu’il déclara de George Müller : « M. Müller voudrait bien avoir quelque chose (une œuvre) en France, mais nous veillerons à ce qu’il n’en soit pas ainsi. » Ce frère devant