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divergences, nous nous appliquerons avant tout à maintenir l’unité de l’Esprit par le lien de la paix ; nous abandonnerons toute prééminence dans la direction de l’assemblée à ceux qui ont accoutumé de l’avoir, et nous nous efforcerons de considérer la plus basse place comme celle qui nous est le plus convenable.

Ne croyez pas que nous voulions tolérer ou pactiser en aucune manière avec l’hérésie ou avec les hérétiques, mais nous croyons que cette œuvre d’excommunication envers un grand nombre qui, faute de discernement, se trouvent plus ou moins en rapport (il faut le supposer) avec ceux qui répandent des doctrines dangereuses, est sans exemple dans la conduite des Apôtres. Ils savent qu’il est en quelque sorte inhérent à l’état de petit enfant, de se laisser emporter à tous vents de doctrine par la tromperie des hommes et par leur ruse à séduire artificieusement, mais bien loin de les repousser ou de les anathématiser pour cela, au contraire, ils redoublent envers eux de soins et de sollicitude pour les instruire, les reprendre, les fortifier et chercher par tous les moyens à les amener à l’état d’homme parfait dans la foi, afin qu’ils soient inébranlables et en de hors de tout danger.

Oh ! combien n’est il pas urgent que nous nous purgions de ce faux zèle pharisaïque si opposé à cet amour, et qui par des raisonnements compliqués,