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frère estimable et estimé de tous, ignorait qu’il existât une réunion dans la rue St. Honoré N°247, lorsqu’il se trouva fortuitement en rapport avec nos opposants. Ceux-ci ayant tenu en sa présence des propos de nature à éveiller en lui des soupçons, notre ami voulut connaître les personnes que l’on déchirait si impitoyablement. S’étant mis en relation avec elles, il fut à même de voir leur foi, leurs principes et leurs vues. Ses yeux furent ouverts. Il quitta donc les délateurs pour se joindre à ses nouveaux amis. Plus tard, sa femme également fatiguée de cet esprit de dénigrement, vint aussi prendre place à côté de son mari avec lequel on avait cherché à la mettre en division.

Il est nécessaire de distinguer entre les schismatiques coupables, « ceux qui causent des divisions, » et les personnes qui suivent l’homme par caprice et comme suite d’une imagination qui s’exalte ou se trouble. Il en est plusieurs, ici à Paris, qui appartiennent à cette dernière classe et que nous excuserions plus volontiers parce qu’elles ont agi par entraînement comme des brebis que l’on a effarouchées et égarées. Du reste, elles ont avoué en plusieurs occasions, qu’ils n’avaient pas de motifs réels pour se séparer de l’assemblée. Nous n’avons pas songé à nous prévaloir de ces aveux ; cependant, qu’il nous soit permis de citer ici les lignes suivantes que l’un d’eux écrivait dernièrement au chef du parti.