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deux petites assemblées marchaient et s’édifiaient chacune séparément. Peut-être sentait-on de part et d’autre le besoin de repos, et il est à croire qu’au bout d’un certain temps on eut senti le besoin de se rapprocher les uns des autres. Car, si dans l’histoire de cette église il y a eu des époques de douloureuse mémoire, il s’y rattache cependant des souvenirs agréables. « Nous prenions plaisir à nous communiquer nos secrets ensemble, et nous allions de compagnie en la maison de Dieu. » (Ps. lv, 14.) Mais les émissaires de M. Darby faisaient en ce temps là de fréquentes incursions et ne s’épargnaient aucune peine pour mettre tout en confusion chez nous. Ils pouvaient nous dire qu’ils n’y venaient pas spécialement dans ce but, car l’on sait que plusieurs avaient affaire à Londres auprès de M. Darby. L’un d’eux a, depuis lors, fixé sa résidence à Paris. Il a passablement travaillé pour démolir le petit édifice qui est pourtant resté debout comme une ruine sublime sur son propre terrain. On sait les efforts qu’il a faits pour troubler et capturer les jeunes convertis qui ignoraient l’existence d’une nouvelle réunion. Nous aurions applaudi à son zèle s’il avait eu pour but l’édification des fidèles et la conversion des pécheurs. Mais non, il lui faut d’autres prosélytes. Il courra la mer et le sec pour en faire, en attaquant tout ce qui ne porte pas le cachet de M. Darby. Notre honorable adversaire a eu, au moins, la fran-