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étant parfaitement applicable, retombe sur lui ; c’est qu’en « attachant un tel nom à des corps constitués par les hommes, on fausse et on perd l’idée de l’unité du corps de Christ. — Le joug ecclésiastique, le joug du clergé, est de tous le plus insupportable. C’est le poids du nom de Dieu attaché, et attaché sans frein, à la volonté et à l’iniquité de l’homme, parce que le mal est maître de l’autorité qui aurait dû avoir prise sur la conscience. Le monde en a vu les effets ; » hélas ! oui, et les chrétiens aussi.[1] Nous avons vu et nous verrons encore que cette autorité qui aurait dû avoir prise sur la conscience, s’est aliéné bien des cours parce qu’elle est devenue abusive, c’est à dire qu’elle a outrepassé ses limites et a manqué au plus sacré de tous les devoirs. Bien loin de maîtriser le mal, l’autorité a été maitrisée par lui ; au lieu de surmonter le mal par le bien, elle a cédé à la volonté égoïste de l’homme. Maintenant, nous sommes obligés de juger l’arbre par son fruit, car les faits qui sont le résultat du système, ne sauraient nous tromper. Vous en jugerez.

Les chrétiens qui ne purent ou ne voulurent s’entendre à Paris, devaient se séparer. Ils semblent, du moins, être tombés d’accord sur la nécessité de cette séparation. Triste nécessité que celle-là ! Les

  1. Voyez « Coup-d’œil sur divers principes ecclésiastiques » par M. Darby.