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tée dans les maisons & les Synagogues, avec prohibitions, sous peine d’exil, & même de la tête, de l’enseigner à leurs enfans ? Cette formule imprécatoire étoit ; Wir knien und bükken, uns aber nicht vor dem gehangten Jesu, c’est-à-dire, nous nous agenouillons, nous nous prosternons, mais non pas devant ce Jésus qui a été pendu.

La ferveur des Juifs incline singulièrement au fanatisme, & leur bile s’émeut lorsqu’un de leurs membres abjure. C’est une conséquence du principe imputé à Maimonides(9), qu’il faut persécuter jusqu’aux enfers ceux qui abandonnent le judaïsme. Lorsqu’en 1752 Borach Lévi, Juif de Haguenau, fit sommer juridiquement le Curé de Saint-Sulpice de le baptiser, après avoir constaté son desir, sa capacité, &c. dans sa lettre supplicatoire à l’Archevêque de Paris, il disoit : Si je rejoins les Juifs, je suis sûr d’être empoisonné(10). On se rappelle encore ce Rabbin Italien qui, voulant se faire Chrétien il y a quelques vingt ans, reçut le Baptême de sang de la main des Juifs. Bien des traits analogues viendroient au besoin appuyer ceux qu’on vient d’alléguer.

L’aversion des Juifs s’étend aux sectes sorties de la même tige qu’eux. L’Évangile atteste leur haine envenimée contre les Samaritains. Ceux-ci presqu’éteints, ne peuvent plus gueres être un