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de sang de pou, il lui envoya un peigne d’or, expression emblématique qui attesta sa capacité, et la Princesse d’admirer un talent si rare, si utile à l’humanité. —

Nous finirons cette note par un conte de Rabbin. Dieu voulant créer la femme, fit inutilement ce qu’il put pour la rendre bonne. Il ne voulut point la tirer de la tête de l’homme, dans la crainte qu’elle ne fût coquette ; ni des yeux, de peur qu’elle ne jouât de la prunelle ; ni de la bouche ou des oreilles, de peur qu’elle ne fût écouteuse et bavarde ; ni du cœur, de peur qu’elle ne fût jalouse ; ni des pieds ou des mains de peur qu’elle ne fût coureuse ou larronnesse : il la tira d’une côte ; et, malgré tant de précautions, elle a eu tous les vices qu’on vouloit éviter. Cette description paroîtra peut-être si juste, dit Basnage, qu’on ne voudra pas la mettre au rang des visions : on croira que les Docteurs ont voulu renfermer une vérité connue sous des termes figurés.

(16) Cardoso las excellentias, &c. El marido que honra à su muger, honra à si propria, que es hechura de su carne y su costilla.

(17) B.

(18) Le Cosri est un traité polémique sur la religion, spécialement sur la juive, par le Rabbin Juda Lewy, qui florissoit vers le milieu du douzieme siecle. On lui doit une élégie touchante dans laquelle il déplore la ruine de Jérusalem. Le lecteur saura gré à M. Bing de l’avoir traduite, et à nous, de l’insérer ici, en y joignant quelques notes. Ce morceau lyrique plaira spécialement à ceux qui aiment la pompe du style oriental, qui connoissent la valeur du mot patrie chez les anciens, et