Page:Essai sur la régénération physique, morale et politique des Juifs.djvu/248

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

traduction traduction de Surenhusius, Buxtorf, Basnage, Bartolocci, Jacquelot, Bullet, Passim, et le savant ouvrage que M. de Pastoret vient de publier : Moyse considéré comme le législateur et moraliste.

Un des écrits les plus vantés chez les Juifs, ce sont les Pirke Abbot ou Sentences des Rabbins. On y trouve quelques réflexions exquises, par exemple : « en offrant à Dieu ce que vous avez, vous lui rendez son bien. — Celui qui fait une bonne œuvre, acquiert un protecteur. — Préparez-vous à mourir un jour avant la derniere heure. — Il vaut mieux être la queue du lion, que la tête du renard, le dernier entre les bons que le premier entre les méchans, &c. » Mais, à cela près, quel monstrueux mélange de maximes triviales et d’assertions sottes, sur-tout dans le cinquieme chapitre ! Dieu a créé le monde en dix paroles. Aussi punira-t-il les impies plus rigoureusement que s’il ne l’eut créé qu’en une. — Dix prodiges firent éclater sa puissance dans la captivité d’Égypte. 1°. Aucune femme n’avorta par l’odeur des sacrifices. 2°. On ne vit aucune mouche dans les lieux où l’on égorgeoit les victimes, &c. &c. — Dieu a créé dix choses la veille du sabbat. L’ouverture qui engloutit Coré, Datan et Abiron ; le puits qui suivoit les Israélites dans le désert ; la bouche de l’âne de Balaam, l’arche de Noé, la sépulture de Moyse, &c.

Lecteur, vous serez dédommagé par le morceau qui suit : c’est le cinquieme chapitre de l’Appréciation du monde, ouvrage du Rabbin Bedarchi. Le traducteur est M. Bing.

« Source de corruption ! monde trompeur ! que puis-je espérer de ta main, qu’un vain éclat, que des dons futiles ? Peux-tu dispenser un bien durable et réel, toi