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La synagogue a cependant enfanté une espece de mythologie qui, à la vérité, n’est point assez riante pour en faire excuser la sottise. Les rêveries talmudiques & cabalistiques paroissent d’autant plus difficiles à détruire, qu’elles n’ont pas de fondement, & qu’on ne sait sur quoi s’appuyer quand on combat dans le vuide. Comment leur prouver qu’on peut se marier pendant le mois de Mai, que le nombre pair n’est pas funeste, que le premier jour de l’an il n’est pas nécessaire de manger du miel, en disant : que le Seigneur nous accorde une année douce comme le miel ? C’est là dessus que nous répandrons cependant avec succès le sel de l’ironie, lorsque le Juif sera capable de le goûter. Ce sera le moment de produire des ouvrages pour cribler les puérilités mystiques du rabbinisme, pour les marquer au coin du ridicule, & substituer aux extases du délire, les fruits d’une raison lumineuse. Le Juif a bu le calice de la honte, & quand on sera parvenu à le rendre sensible à la raillerie, on aura beaucoup avancé ; car cette sensibilité annonce que l’homme moral est déja très-développé, alors la crainte du ridicule achevera ce que le bon sens aura commencé. L’influence de cette crainte agira sur-tout en France, où l’on a raison quand on fait rire, & les préjugés ne subsisteront certainement pas aux dépens de l’amour propre.