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les deniers acquis à la province, seront employés ou à éteindre les dettes des corporations juives, sinon on les affectera au soulagement des pauvres, en un mot, à quelque chose d’utile à cette nation, privativement ou préférablement aux Chrétiens. J’observerai encore que rarement les successions manqueront d’héritiers directs chez un peuple dont presque tous les individus mariés ont postérité nombreuse.

Ne pourroit-on pas, en leur laissant la liberté d’acquérir des fonds, de prendre des fermes à bail, les obliger à les exploiter par eux-mêmes ou par les mains d’autres Juifs, aidés cependant de domestiques chrétiens. Ce règlement auroit le double avantage de les forcer à la culture, & d’empêcher qu’ils n’agrandissent trop leurs héritages ; si l’on croit que par-là on limite trop leur liberté, donnez-y plus d’extension, mais réglez au moins qu’ils ne pourront excéder en acquisition d’immeubles, une somme déterminée, par exemple, 20,000 francs.

Au reste ils ne desireront acquérir des immeubles, qu’autant qu’ils auront une patrie, & qu’ils pourront se promettre une existence légale : leurs privileges étendus ou restreints, suivant l’exigence des cas, les conduiront à demander à mériter tous les avantages de citoyens. Et que ne fait-on