piés quelques phrases disloquées de notre idiome ; les autres l’ignorent complettement. On sait qu’en basse Bretagne, & par-delà la Loire, en beaucoup de lieux, le Clergé est encore obligé de prêcher en patois local, sous peine de n’être pas compris s’il parloit françois. Les gouvernemens ignorent ou ne sentent pas assez combien l’anéantissement des patois importe à l’expansion des lumieres, à la connoissance épurée de la religion, à l’exécution facile des loix, au bonheur national, & à la tranquillité politique.
CHAPITRE XXIV.
Nous avons négligé tout ce qui peut élever l’ame de nos Juifs, & leur donner de l’énergie ; il est prouvé par l’histoire que dans les quatre premiers siècles, plus tard même, ils étoient admis à toutes les charges civiles & militaires. Le Concile assemblé à Paris en 615 par Clotaire II, les exclut des offices publics(1) ; mais cette défense même prouve notre assertion. Chez les Prin-