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Dans la Hesse on a défendu aux Rabbins la connoissance du divorce, quoique communément là, ainsi qu’ailleurs, on leur attribue pouvoir de juger les causes matrimoniales. Le divorce & le lévirat ne sont pas contraires à la loi naturelle ni à la loi mosaïque ; mais ces causes étant de nature à influer très-peu sur notre projet, nous dirons : Non nostrûm tantas componere lites. Seulement défendons aux Juifs le mariage dans les degrés prohibés par nos loix, le croisement des races étant au nombre des moyens requis pour régénérer un peuple dont le physique est dégradé.

Pendant les quatre premiers siecles, les Juifs ont joui en plusieurs pays du droit d’autonomie, sur-tout à la faveur de la politique romaine qui s’attachoit les peuples vaincus, les municipes, en leur laissant leurs loix & leurs usages. Le Digeste loue les Rescrits de Severe & d’Antonin qui admettaient les Hébreux aux emplois publics. À Antioche, leur chef de magistrature portoit le nom d’Archonte ; en Égypte, ils avoient des Ethnacques ; leur Sénat d’Alexandrie composé de quarante-huit membres, étoit présidé par l’Alabarque également Juif, & l’on voit ceux de Berenice en Afrique, composant avec les autres citoyens une magistrature réguliere, & formant des décrets publics(3).