Page:Esquiros - Paris ou les sciences, tome 1.djvu/492

Cette page a été validée par deux contributeurs.

rapprochera de plus en plus les distances et les races n’est point un mouvement aveugle ; il ne tend point à détruire un groupe par un autre groupe, comme on l’a cru si long-temps, et à donner aux habitans du globe une figure uniforme : non, le résultat de cette unité sera d’introduire une diversité plus grande dans les caractères, et par suite dans les fonctions. Cet argument physiologique nous semble ajouter un motif de plus à tous ceux que nous avons déjà d’étendre nos voies de communication par terre et par eau. Le genre humain est encore à cette heure en voie de formation : rapprocher entre elles les différentes races répandues à la surface du globe, ce sera réunir les matériaux qui doivent concourir à son achèvement. La facilité des voyages ouvrira une nouvelle source de mélanges dont les effets seront de multiplier les types qui existent maintenant chez les diverses nations de la terre par l’accession de types nouveaux. Or, comme les races n’avancent physiquement et moralement que fécondées les unes par les autres, nous arriverons, au moyen de l’établissement des chemins de fer et des nouvelles voies de navigation, à ce grand fait philosophique, à ce progrès universel qui contient et résume en lui tous les autres progrès ; le perfectionnement de l’homme et de la nature.

FIN DU TOME PREMIER.