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force. Les peuples n’ont pas oublié qu’à l’époque où les États-Unis d’Amérique voulurent se dégager du joug de notre continent, ils empruntèrent l’épée de la France. C’est à tort qu’on accuse notre nation de légèreté. La race celtique, est bien décidément à la tête de toutes les autres races humaines, la plus fixe, la plus tenace, la plus persévérante. Lorsque les Gaulois se trouvèrent en présence de César, ils voulaient la liberté pour eux et pour le reste du monde. Cette résolution les a suivis dans tout le cours de leur histoire ; c’est le même esprit qui se continue, on le voit reparaître dans les communes ; il se représente aux états-généraux, il amène l’explosion de 89 ; nos pères veulent alors ce qu’avaient voulu les Gaulois du temps de César : la liberté des peuples ! En 1830, nous nous retrouvons en face des mêmes idées ; la lutte décide encore une fois notre indépendance et celle des autres nations. Aujourd’hui la France rencontre un obstacle à son influence sur les destinées du monde ; cet obstacle est l’Angleterre. Notre race est plus forte que la race britannique. Nos ancêtres ont ruiné la puissance des patriciens de Rome ; nous détruirons le monopole des patriciens de Londres.

De l’alliance de l’économie sociale et des sciences naturelles nous paraît être sortie la solution au problème qui nous occupe : la multiplicité des races humaines doit se transformer un jour sur le globe dans un fait encore plus complexe, celui de la variété infinie des individus. Aucun type humain ne se perdra ; tous se modifieront. Le mouvement d’unité qui