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éthiopique, les autres la transition de la race mongole à la race blanche, ont un culte mixte : le mahométisme est, comme l’a dit M. de Maistre, une secte chrétienne, mais à laquelle le génie de ces deux peuples a imprimé son caractère sensuel. L’organisation d’une race tient donc sous sa dépendance toutes les manifestations intellectuelles, religieuses, morales des sociétés qui la constituent. De là des civilisations qui s’échelonnent sur un champ immense et qui s’arrêtent à des degrés divers. Le genre humain arrivera-t-il à faire disparaître ces inégalités par un progrès universel ? Nous le pensons. Les bornes, les obstacles que la nature a mis à la réunion des croyances, s’abaisseront à mesure que la race blanche revêtira les autres races de ses caractères physiques, d’où dérivent toujours les caractères moraux. L’unité des religions sortira de la tendance du type caucasique à s’incarner dans les autres familles de l’espèce humaine.

Il existence opinion dans la science qui, au premier abord, semblerait devoir rétrécir l’action des races les unes sur les autres ; c’est celle de la persistance des caractères. Lorsqu’une nation policée travaille à retirer un peuple sauvage ou barbare de son abaissement, la civilisation et la nature constituent autour de lui deux forces qui se balancent, qui se croisent, qui se limitent ; le mouvement hésite comme incertain sur sa pente. Il s’établit alors une lutte entre la constance du type et les causes d’action qui veulent l’infléchir. Si ces causes sont transitoires, le type résiste ; si au contraire elles sont permanentes, le type