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physique des individus de la race noire ; tous les voyageurs ont reconnu l’infériorité des forces du nègre, comparées à celles du blanc. La brièveté du cou, d’où résulte la longueur des bras, a pour effet la perte de ce gracieux arrondissement des formes qui constitue chez nous la beauté de la femme ; et de plus, le raccourcissement du cou, cet organe satellite de la main ; comme le pense M. Serres, doit concourir à rendre le nègre inhabile, maladroit, peu inventif. À mesure que le cou vient à se raccourcir, la face se projette en avant ; cette disposition tout animale, semble avoir pour objet de faciliter à l’individu l’appréhension des alimens. Le prolongement des os de la face a, en outre, pour destination d’encaisser les organes des sens. À mesure que nous descendons dans les races humaines, la moëlle épinière et les nerfs deviennent d’autant plus volumineux qu’on approche plus de la race éthiopique. Il existe un antagonisme très prononcé entre la face et le cerveau, selon que la face prédomine, l’action des sens prédomine, et l’action de l’intelligence baisse dans la même proportion. Les races inférieures sont remarquables par la finesse de l’odorat : les nègres et les Indiens du Nouveau-Monde connaissent par l’olfaction les individus, les sexes, les étrangers ; ce sens leur sert à distinguer leurs ennemis. Le goût est aussi prodigieusement développé dans les races rouge et noire : la délectation que les individus de ces deux couleurs éprouvent à la vue et à l’absorption de la nourriture ne saurait se définir ; la race blanche, à côté d’eux ne sait pas manger.