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allons essayer de la résoudre à l’aide des lumières que nous prêtent les deux sciences. Le règne de la vapeur ne commence que d’hier : si, d’un côté, il semble téméraire de rechercher les résultats éloignés d’une telle force quand l’orbite de son mouvement est encore à peine tracé, il ne faut pas oublier, de l’autre, que la marche de tous les phénomènes de l’industrie et de la nature est soumise à des lois qu’il est possible de dévoiler. « Le caractère essentiel d’un ensemble de connaissances parvenues à l’état de science, disait dernièrement M. de Blainville, est de prévoir. » De telles prévisions ne sont pas stériles ; elles servent à disposer le présent en vue de l’avenir. Le but vers lequel on s’avance étant déterminé, chaque siècle mesure ensuite ses forces à la distance qu’il doit franchir. Si donc la question de l’influence de la vapeur sur le mouvement des races semble, au premier coup d’œil, une hypothèse, on ne tarde pas à lui découvrir une base dans l’état actuel de la physiologie. La science des races est encore en germe, les voyages contribueront à la former ; mais telle qu’elle existe, elle nous fournit déjà les principaux traits qui peuvent servir à dessiner la perspective ouverte devant nous par l’établissement des chemins de fer.

La Surface habitée du globe nous présente un très grand nombre de races humaines, qu’en peut ramener à quatre grandes divisions : la race caucasique, qui à la peau blanche, les cheveux lisses, onctueux, fins ; la race mongolique, qui à la peau jaune, les cheveux épais et raides ; la race éthiopique, qui a la peau noire, les cheveux durs et laineux ; la race amé-