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obstacles dans la surface accidentée du territoire qu’elle traverse, mais elle est forcée. Touchant par Hambourg au Danemark, et par Trieste à l’Orient, elle répandra la vie sur les populations du Nord, et amènera peut-être cette unité germanique rêvée par Charlemagne et par Napoléon.

Il nous reste à croiser la direction de ces deux lignes, qui vont du nord au sud, par trois autres lignes allant de l’est à l’ouest. — La supérieure est destinée à joindre la Manche avec la Baltique. Elle s’avance du Havre à Paris, de Paris à Valenciennes, de Valenciennes à Cologne, de Cologne à Hanovre, de Hanovre à Stettin. Elle ne présente (en 1845) que deux solutions de continuité, l’une de Paris à Valenciennes, et l’autre de Cologne à Hanovre. Ces deux lacunes provisoires seront comblées d’ici à deux ans. La ligne complète sillonnera au moins cent quatre-vingts lieues. Moyen de transit de la France, de la Belgique, de la Prusse, et, par cette dernière, de la Pologne et de la Russie, elle se place, sous le rapport intellectuel, stratégique et commercial, au premier rang de nos grandes voies de civilisation, — La ligne moyenne servira de trait d’union entre l’Océan et la mer Noire. Partie de Nantes, elle se dirige vers Tours, de Tours à Paris, de Paris à Strasbourg, de Strasbourg à Carlsruhe, de Carlsruhe à Ratisbonne (par Stuttgard), de Ratisbonne à Vienne, de Vienne à Presbourg, de Presbourg à Pesth, de Pesth à la mer Noire. Cette ligne imposante ne se compose encore que de segmens : on peut dire qu’elle existe de Tours à Paris (soixante lieues), de Strasbourg à Carlsruhe (dix-huit lieues), de Vienne