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dans les rapports abstraits des choses, certaines lois de la nature négligées jusqu’ici par les savans, ou seulement entrevues.

Un ouvrage de recherches aussi patientes n’est pas dû au travail d’un jour : il en résulte que la face mobile du monde administratif a pu changer çà et là, depuis que nous avons mis la première main à la rédaction de nos études. Nous avons cru ne pas devoir tenir compte de ces légères variantes. Tout au plus si nous indiquerons, une ou deux fois, en manière de note, les réformes d’abus que nous avions signalés dans nos deux premiers recueils littéraires, et qui ont disparu de la scène après une révélation énergique de leur existence.

Nous ne pouvons nous en tenir à cette série d’institutions qui forment la ceinture extérieure de la ville, il nous faudra entrer, plus tard, dans un autre ordre événemens. L’histoire des accroissemens de Paris ne saurait manquer d’être fertile en leçons et en rapprochemens curieux. Le signe de la naissance d’un peuple, c’est la fondation d’une capitale : les nations viennent au monde comme les enfans, par la tête. Cette tête continue de penser et d’agir au nom du corps social, dont elle résume la puissance, la pensée, la vie. L’histoire politique de Paris a été écrite plusieurs fois : mais nous croyons que les élémens n’en ont pas été cherchés où ils doivent l’être. Paris veut être étudié sur lui-même et non dans les livres. C’est dans le mouvement des couches de la population parisienne que se découvre le secret des transformations qui ont élevé d’âge en âge le sol moral de la capitale du