mence. Dans l’histoire des temps antédiluviens, exprimée par le musée de géologie, nous avons vu les plantes et les animaux sous la main de la nature ; dans tout le reste de l’établissement, qui représente les temps modernes, nous allons voir ces plantes et ces animaux sous la main de l’homme. Voilà tout d’abord deux mondes nettement marqués par le caractère des influences qui les gouvernent et par les changemens qui en résultent. Dans le premier se montre sans cesse la force matérielle avec tous ses ravages ; dans le second apparaît la force morale avec ses conquêtes pacifiques et ses établissemens éclairés. Cette action de l’homme sur le globe qu’il habite, sur les plantes et les animaux qu’il tient en sa dépendance, a tellement modifié les lois primitives de la vie, que nous entrons véritablement dans un état de choses imprévu. L’être raisonnable a repris en sous-œuvre toute la nature et lui a imprimé sa forme. Nous en rencontrons la preuve de toutes parts visible dans ces animaux domestiques qui ont changé leur caractère pour revêtir nos mœurs et nos habitudes ; nous la trouvons même dans ces animaux encore insoumis, mais domptés par la crainte, dont nous avons fait les esclaves de notre curiosité. Les obstacles les plus énergiques, tels que la force, l’instinct destructeur, la férocité native, l’énormité de la taille et du volume, tout s’est abaissé sous notre action envahissante. Le descendant de ces prodigieux mastodontes, de ces terribles éléphans antédiluviens qui portaient autour d’eux l’épouvante, est là dans son étroite enceinte, calme, docile, et, pour ainsi dire,
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