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monument élevé à l’économie et aux vertus de la famille.

Sans négliger la partie administrative de nos grands établissemens publics, nous avons particulièrement recherché sur ces théâtres de faits un objet d’études morales et scientifiques. À propos des asiles d’aliénés, nous avons esquissé l’histoire et le traitement des maladies mentales ; à propos de l’Institut des sourds muets les origines du langage ; à propos de nos chemins de fer, l’influence de la vapeur sur les rapports et les destinées des nations. Ainsi envisagé, Paris devient un véritable cours d’enseignement philosophique. Il a fallu nous mettre en relation avec les chefs de nos établissemens si riches de lumières ; car la vie d’un homme n’aurait point suffi à épuiser par ses propres forces la série d’observations sur lesquelles on base en médecine, en physiologie, en histoire naturelle, en économie politique, un ordre tant soit peu sérieux de connaissances. Nos démarches ont été accueillies, surtout par les médecins, avec une obligeance inouïe : des hommes mûris dans des spécialités honorables se sont empressés de remettre entre nos mains curieuses les clefs de la science. Ce sera un devoir et un bonheur pour nous d’écrire dans le cours de cet ouvrage les noms de ceux qui ont bien voulu nous communiquer le fruit de leurs recherches assidues Tout en reflétant les travaux de nos contemporains, nous avons pris constamment le parti de voir par nous-même, et de dégager nos idées propres des idées qui existaient déjà. Venu d’un autre point de l’horizon philosophique, il se peut que nous ayons découvert