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ficence des bâtimens égale en quelque sorte la majesté de la nature ; enfin, l’époque Geoffroy Saint-Hilaire ; c’est l’âge des larges conceptions et des vues raisonnées sur l’ensemble des lois qui président à l’économie universelle des êtres. Ce dernier âge ne fait encore qu’apparaître : il recevra des travaux modernes une extension croissante ; peut-être même les recherches d’hommes étrangers au Muséum doivent-elles concourir, par un autre ordre de lumières, à l’achèvement de cette philosophie de la science.

Nous ne dirons rien de la distribution ni des curiosités du jardin : on peut chercher ces détails ailleurs. Une seule circonstance attire chemin faisant notre attention, c’est l’élévation de terrain, autour de laquelle règne une allée en spirale, bordée d’arbustes, et qui conduit à un belvédère. Cette petite colline, qui fait maintenant un des ornemens du jardin, était autrefois connue sous le nom de Bute des Coupeaux : sur cette butte était un moulin à vent qui agitait ses ailes. Sauval nous apprend que ce fut de son temps qu’on enferma le champ avec le monticule dans le Jardin des Plantes. L’origine d’une telle élévation est assez curieuse pour être rapportée. L’habitude d’entasser en certains endroits des débris de tout genre, forma, avec le temps, dans la ville de Paris, des collines de gravois, des montagnes d’immondices, auxquelles on donna le nom de buttes, de voiries, de mottes, de monceaux. C’est à de semblables amas que durent leur existence la butte Saint-Roch, jadis rivale de Montmartre, aplanie ensuite sous Louis XIV ; un village entier nommé le village de