Page:Esquieu, Louis - Les jeux populaires de l'enfance à Rennes.djvu/45

Cette page a été validée par deux contributeurs.

pierres et doit les retenir toutes deux sur le dos de sa main étendue quand elles retombent. S’il réussit, il lance de nouveau les deux pierres, en prend une troisième à terre et s’efforce de les recevoir toutes trois sur sa main, etc.

7. — La Marelle. — (Les enfants disent généralement la morelle). — C’est un jeu dans lequel il faut franchir à cloche-pied, en poussant devant soi une sorte de palet en pierre, les carrés d’un long rectangle tracé par terre, sans que la pierre s’arrête sur les lignes qui dessinent les carrés.

La marelle ordinaire ressemble assez à une page de dictionnaire à deux colonnes, dont chacune serait divisée en quatre carrés égaux. Le joueur en partant du but doit descendre la première colonne et remonter la seconde, toujours en droite ligne et sans jamais poser le second pied sur le sol. Quand il a obtenu ce résultat, il trace par terre un bonhomme. On appelle de ce nom une figure quelconque que chaque joueur détermine à l’avance comme devant lui appartenir pendant le jeu et qui sert à marquer les parties gagnées. Les uns choisissent le triangle, d’autres le carré, etc.

Au bout d’un certain temps on compte les bonhommes (on ne dit jamais bonshommes) et celui qui en a le plus a gagné.